Comment restaurer un plafond ?

Que vous ayez récemment fait l’acquisition d’un pied-à-terre qui aurait bien besoin d’une remise en état ou que le temps ait affublé votre demeure de cicatrices, la restauration d’un plafond est souvent synonyme de prise de tête. Toutes sortes de facteurs sont susceptibles de vous entraîner, bon gré mal gré, sur la voie de la rénovation de votre plafond : apparition de moisissures, de cloques, de fissures, peinture qui s’écaille ou jaunit, plâtre qui s’effrite, papier peint endommagé, infiltration d’eau, etc. Ou peut-être une envie soudaine de redonner un coup de fouet à votre intérieur en changeant l’aspect de votre plafond ? Dans tous les cas, nous vous livrons toutes les possibilités qui s’offrent à vous pour le restaurer sereinement.

L’enduit est votre allié

Si vous désirez traiter le problème à la racine, il vous faudra vous armer de patience et de persévérance. Même une fois résolus, si la rénovation n’a pas été faite dans les règles de l’art ou si votre maison est ancienne et « travaille » beaucoup (pensons notamment aux fissures), les défauts sont susceptibles de refaire surface du jour au lendemain et de requérir à nouveau une intervention.

La peinture s’effrite

La première étape est de gratter à l’aide d’une spatule ou d’un riflard toutes les zones où la peinture se décolle pour faire tomber un maximum de résidus et repartir sur des bases vierges. Libre à vous d’économiser votre énergie en utilisant une ponceuse si vous vous en sentez l’audace, mais prenez garde à doser convenablement le calibre des grains et la force d’appui pour ne pas fragiliser votre plafond.

Pour retrouver une surface parfaitement plane et lisse, appliquez de l’enduit sur les zones préalablement grattées. Terminez par un léger ponçage pour éliminer toute irrégularité.

Branchez votre aspirateur et passez-le sur les zones traitées pour venir à bout de la poussière d’enduit produite par le ponçage. Recouvrez ensuite la totalité de votre plafond d’une sous-couche d’impression. Enfin, après séchage, appliquez double couche de la peinture de finition choisie.

Taches de moisi et cloques

Hantise de tout occupant locataire ou propriétaire, le dégât des eaux implique de lourdes rénovations, à commencer par les plafonds. L’infiltration du liquide entraîne l’apparition de moisissures noirâtres, d’auréoles et de cloques. Avant d’engager des travaux de rénovation, assurez-vous bien évidemment d’avoir déterminé avec certitude l’origine de la fuite et d’avoir agi en conséquence pour éviter que le même scénario ne se reproduise. L’intervention d’une équipe spécialisée (généralement mandatée par votre assurance) est vivement recommandée.

En premier lieu, assurez-vous que votre plafond est complètement sec ! Toute rénovation sur un plafond présentant un taux d’humidité supérieur à 10% est vaine et à proscrire. Pour accélérer le processus, si votre bourse vous le permet, il est possible de recourir à une centrale d’assèchement.

Une fois votre surface séchée, grattez toutes les zones touchées pour retrouver une base saine. Si vous le souhaitez, faites suivre cette étape d’un traitement anti-fongique. En cas de besoin, colmatez les fissures et les irrégularités avec un enduit de rebouchage ou de lissage.

Appliquez ensuite une sous-couche d’impression. Choisissez-la hydrofuge pour prévenir un retour des traces d’humidité. Terminez par une double couche de peinture : l’acrylique étant proscrite suite à une infiltration d’eau, optez pour de la glycéro.

Fissures

La profondeur des fissures inopinément apparues sur votre plafond est déterminante pour décider de la solution de rénovation la plus adaptée. Dans tous les cas, l’enduit est une étape indispensable : procurez-vous un simple enduit de lissage si vos fissures sont peu marquées (moins de 3mm), ou un enduit de rebouchage si leur profondeur excède les 3mm de profondeur.

Comme précédemment, si besoin est, commencez par gratter en périphérie des fissures pour débarrasser la zone de la peinture écaillée et des petits morceaux de plâtre désolidarisés du plafond. Éliminez la poussière en passant l’aspirateur sur l’endroit incriminé.

Colmatez généreusement la fissure avec l’enduit choisi, en plusieurs couches si besoin est. Placez ensuite immédiatement une bande de calicot sur la fissure et recouvrez-la d’une nouvelle épaisseur d’enduit pour obtenir une surface plane. Après séchage, procédez au ponçage et passez une éponge humide pour vous débarrasser des poussières générées. Il ne vous reste plus qu’à remettre en peinture l’intégralité de votre plafond.

Le faux plafond, simple et efficace

Si vous avez perdu patience et que vous êtes las d’enchaîner travaux de rénovation sur travaux de rénovation ou que les conseils précédemment exposés vous donnent le vertige, facilitez-vous la vie et optez pour un faux plafond. Adieu fissures, trous, câbles, vive le design et la praticité ! Pour masquer les défauts ou installations de votre plafond à moindre coût et sans gros chantier, le faux plafond est un allié de choix qui vous garantit une finition impeccable doublée d’une bonne isolation acoustique et thermique.

Il s’agit de recouvrir le plafond d’origine en abaissant sa hauteur de quelques centimètres et de créer un espace libre entre les deux surfaces (appelé plénum), idéal pour accueillir les câbles, matériaux isolants et autres installations techniques à l’esthétisme douteux et peu évidentes à masquer. De fait, le sous-plancher n’est pas solidaire du faux plafond et ne disparaît pas du paysage : dans le cas où il tomberait en miettes ou serait envahi de moisissures suite à un dégât des eaux, il sera indispensable de faire en sorte qu’il soit sain avant d’opter pour un faux plafond. Vous aurez alors le choix entre deux catégories : le plafond suspendu et le plafond tendu.

Le plafond suspendu

Constitué le plus souvent de plaques de plâtre, de lambris PVC ou bois voire de briques, il est maintenu en place grâce à une ossature de rails légère préalablement fixée à la hauteur désirée sur tout le pourtour de la pièce.

Il est relativement aisé à mettre en place (le recours à un professionnel reste toutefois souhaitable), facilement démontable et économique (comptez environ 10€/m^2), ce qui contribue à en faire aujourd’hui le type de faux plafond le plus sollicité. Néanmoins, les offres de personnalisation sortant de l’ordinaire demeurent restreintes.

Le plafond tendu

Le plafond tendu désigne, comme son nom l’indique, une toile tendue aux quatre coins de la pièce par le passage dans des profilés prévus à cet effet installés à la hauteur souhaitée. La pose doit nécessairement être effectuée par un professionnel et se fait à chaud ou à froid : dans le premier cas, la toile est en PVC et il est nécessaire de chauffer la pièce à hauteur de 40-50 degrés pour que la matière devient extensible. Dans le second cas, le plafond est constitué de polyester enduit de polyuréthane, une matière suffisamment malléable à température ambiante pour être tendue manuellement sans recourir au canon à chaleur.

Bien qu’il soit plus onéreux que son grand frère, le plafond tendu est nettement plus esthétique et laisse beaucoup plus de place à la créativité. Remisez les pinceaux et les pochoirs au placard : la couleur, le motif (y compris un visuel de votre choix), la texture, la finition sont directement imprimés en usine sur la toile selon vos instructions. De quoi vous garantir une décoration originale et unique !

Il est également particulièrement pratique au quotidien : il est facile d’entretien, aisément démontable pour une opération de maintenance et doté d’une très bonne résistance : les fabricants garantissent leurs modèles entre 10 et 15 ans, mais leur durée de vie est estimée aux alentours de trente ans. En outre, étant constitué de plastique, il n’est pas vulnérable aux infiltrations de liquide et constitue un excellent rempart pour protéger vos sols et votre mobilier en cas de dégât des eaux.

 

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